Isolation des ruches par Louis Loupiac

L’hiver, faut-il isoler les ruches contre le froid ?

Autrefois les apiculteurs ne se souciaient pas d’isoler les ruches, malgré des hivers certainement plus rigoureux qu’aujourd’hui ; Les essaims résistaient bien au froid, ils avaient l’habitude de dire : « les abeilles craignent l’humidité et pas le froid ». Seule précaution, ils adaptaient le volume de la ruche à la grappe des abeilles selon la population afin de réduire le volume d’air environnant au moyen de simples partitions.

Le croquis ci-dessous met en évidence les différentes températures minimales admissibles pour la survie des abeilles.

Aujourd’hui, il ne fait aucun doute de la nécessité d’isoler les ruches contre le froid l’hiver malgré les effets du réchauffement climatique.

De nos jours, à l’entrée de l’hiver les essaims sont affaiblis par les effets des prédateurs qui les fragilisent très sensiblement :

  • Le varroa
  • Les frelons asiatiques
  • Les pesticides (néonicotinoïdes et autres)

De ce fait, les essaims peu populeux ne parviennent pas à maintenir les températures minimales pour leur survie.

Dès lors la seule solution possible qui puisse aider les abeilles, limiter les pertes de calories produites à grand peine par des essaims faibles.

  D’une manière générale les pertes en calories se répartissent de la façon suivante :

  • 50 % par le toit
  • 30 % par les parois latérales
  • 20 % par le fond

Comment isoler les ruches ?

Le matériau isolant, Sur le marché on trouve un grand nombre de produits avec des caractéristiques remarquables, mais prudence, certaines performances sont obtenues avec des mises en œuvre très précises qu’il est parfois difficile d’appliquer sur une ruche.

Seules les mousses (polyuréthanes, polystyrène….) paraissent compatibles pour réaliser des protections efficaces.

Autre précaution à respecter, éviter les ponts thermiques afin de limiter les pertes de calories.

Le prototype ci-dessous, une sorte de cloche posée sur un fond constitué de mousse de polyuréthanne, enveloppe entièrement la ruche. Sa mise en œuvre ne nécessite pas l’ouverture de la ruche donc ne mets pas en danger la vie de l’essaim du fait d’un refroidissement.


L’expérimentation de ce prototype a donné des résultats encourageants, l’essaim ayant conservé durant la période hivernale toute sa force et sa vitalité.

Pour permettre plus de souplesse dans l’utilisation de ce principe, c’est-à-dire, pouvoir intervenir normalement sur une ruche, son nourrisseur, voici une solution réalisée selon le même principe que le prototype précédent.


Ce système permet toutes les interventions classiques sur la ruche sans perturber les abeilles, puisque la mise en place comme l’enlèvement se font sans ouvrir la ruche.

Ci-dessous le détail des éléments constitutifs réalisés en mousse de polyuréthanne de 5 cm d’épaisseur.

Module éclaté :


Cet article est une contribution à la réflexion collective d'isolation de nos ruches et toute idée ou remarque est la bienvenue. Fait le 20 mars 2024.

Auteur : 
M. Louis LOUPIAC  -  Tél : 06 79 65 25 93
E mail : [email protected]
31650 SAINT ORENS

L'auteur :

Ingénieur de travaux publics, apiculteur retraité et ancien formateur du rucher-école de Toulouse.
Président d'honneur du Syndicat des Apiculteurs d'Occitanie.





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